Deux mois après, je réalise qu’il me manque une revue : celle de Perfect Sense. A croire que justement, j’ai également perdu mes sens puis ma mémoire …

On suit Susan, Michael et un monde malade. Susan est une épidémiologiste désabusée par son histoire amoureuse et ses problèmes de santé. Michael est chef cuisiner et charmeur à ses heures perdues, incapacité à s’attacher. Le monde, lui, est malade et se dépérit. C’est l’occasion qui permettra à nos deux tourtereaux de se rencontrer, de flasher et de découvrir l’Amour. La maladie du monde n’a pas de nom, n’a pas d’origine, n’a pas de patient zéro, n’a pas de remède. Rien de connu. Juste la perte d’un sens à la fois, dans le même ordre pour tout le monde, accompagné de symptômes plutôt expressif qui font ressortir l’instinct animal de l’Homme. Mais au final, quel est le sens le plus important à ne pas perdre ? Comment vivre sans nos sens ? Le film aurait pu virer à l’étude psychologique de masse mais nous offre l’un des couples les plus fusionnels qu’on ait pu voir sur grand écran pour nous glisser cette réflexion à mener. Chacun ira de sa conclusion, mais la vraie question ne serait-elle pas plutôt de savoir ce qui fait que la vie vaut le coup d’être vécue, quelqu’en soit le coût ? Reste que ce que nous fait ressortir le couple Eva/Ewan est tellement fort qu’on aime et souffre avec eux. A ressentir.

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