Un redémarrage nécessité ?

Spider-Man révèle son identité{.left} Alors qu’une première trilogie s’était affichée sur nos écrans entre 2002 et 2007 avec un Tobey Maguire en guise de Peter Parker/Spiderman peu convaincant dans le costume, Sony Pictures remet le couvert avec un redémarrage complet de la license. Cette fois-ci, c’est Andrew Garfield qui revêt la tenue rouge et bleue de l’homme araignée. Personnellement, vu les derniers comics, je pensais que Sony aurait suivi l’orientation de Marvel avec un Peter Parker afro-américain. Mais il faut croire que l’ouverture n’aurait pas aidé aux entrées en salles.   Sam Raimi avait accompli un superbe travail sur la précédente saga étalée sur la dernière décennie. Pas sûr qu’un redémarrage soit si nécessaire. Pour autant, quelques corrections étaient à apporter et la nouvelle saga en approche se propose de les corriger.

Du gros spectacle

Des erreurs corrigées, il y en a … Pourquoi Peter repliait seulement deux de ses doigts pour tisser sa toile ? Simplement pour déclencher un appareil de sa création qui la tisse ; non, ce n’est pas lui qui la “produit”. Mary-Jane ? Non ils ne se sont pas connus au lycée ; c’est Tante May qui voulait à tout pris le caser bien plus tard, son pauvre chéri au coeur brisé. Où accroche-t-il sa toile pour voler ? Simplement aux grues qu’on lui sert sur un plateau ; non ca ne tient pas dans le vide. Attention, on nous annonce non plus Spider-man mais The Amazing Spider-man et il va être époustouflant.

Cependant, ici aussi, quelques erreurs sont faites : cartographie de NYC, rencontre avec Curt Connors/The Lizard, absence d’Harry Osborn, … et surtout absence de LA phrase résumant la conscience de notre amical arachnide : “A grand pouvoir, grande responsabilité”. On a bien un simulacre de phrase pour nous la rappeler, mais le poids des mots n’y est pas. Dommage. Dommage aussi la longue introduction, qui semble ramener le film à un teenage-movie lycéen. Mais, place au spectacle. On commencera par apprécier le casting avec un très vieillissant Martin Sheen en Uncle Ben (non pas Uncle Ben’s, ni Ben l’Oncle Soul) - cela reste toujours un succès ; un charismatique Rhys Ifans que l’on a pu voir récemment en James Hook dans Neverland (mini série de Sy-Fy relatant la génèse de Peter Pan) ou en tant qu’un des sorciers dans Harry Potter et les reliques de la Mort ; une sexy Emma Stone très appréciée dans Zombieland. Heureusement, le film ne se résume pas seulement à son casting ou à son introduction pubère à rallonge. Ses deux heures quinze se chargent de nous en mettre plein les mirettes pour nous faire oublier le travail de Sam Raimi. Et il faut dire que le spectacle est là, se déguste, le pop-corn disparaît bien trop vite et les acrobaties de l’araignée nous comble. Andrew nous fait d’ailleurs vite oublier un Tobey Maguire qui donnait une image niaise à Peter Parker. La réal tient la route. Graphiquement, on en prend plein la vue. L’histoire est agencée dans une optique de saga à nous distiller longuement les secrets de l’univers. J’avais apprécié la précédente saga : je sens que je vais adoré la nouvelle saga qui s’amorce depuis hier dans les salles obscures. Allez, pour la route, je vous laisse découvrir un petit plaisir personnel du soir.

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