Il est bon de croire que cette année audio-visuelle (saison 2011-2012) est celle des reprises de contes. Après tout, la télévision nous a offert Grimm et Once upon a time, deux séries prometteuses (et prolongées), alors que le cinéma nous offre deux versions de Blanche Neige en moins de deux mois (1 et 2). Et ce, sans parler des adaptations distribuées directement en vidéo. Pour autant, chaque version apporte sa touche au conte. Cette fois-ci, on s’intéresse à la version sombre.

On a tous en tête au moins la version de Disney. Coloré, (en)chantant, … Disons que les Bisounours ont muri et se racontent trop d’histoire en étant beurrés. Ca devient sombre, glauque et presque sale. C’est un peu le même effet que la Marâtre opère sur son monde. De toutes les versions live du conte qu’on ait pu voir à l’écran, il est une chose certaine, c’est que Charlize Theron est LA reine dont il faut se souvenir : magnifique, imposante, ensorcellante, puissante … Pour autant, sa beauté est une tragédie pour son monde. A moins que sa Dear, Dear Snow White puisse tous les sauver. Et là, c’est le drame. Blanche Neige est censée être belle, pleine de vie, souriante, chantante … Oui, le film nous dit qu’elle est la Vie et que la Nature l’aime. Mais, il y a un énorme hic. On nous impose la morne Kristen Stewart qui a bien du mal à sourire même pour les plus belles choses (rien que son sourire forcé du dernier écran est bien douloureux). Puis bon, on est dans une version “sombre”, alors il faut qu’elle devienne guerrière pour que ca saigne ! Là encore, c’est le drame : elle se veut meneuse d’hommes. Pour un conte anti féministe quelque part, où la femme ne vaut que pour sa beauté éphémère (voir la tirade de Charlize Theron à ce sujet), clairement le monde est peuplé de Simplet. Quelques battement de cils, et la pire harangue pour motiver les troupes de tous les temps suffit à tous les motiver à se faire trucider. Bien sûr, le titre du film nous en prévient, elle est assistée du Chasseur. Pour camper le rôle, c’est Thor (Chris Hemsworth) qui s’y colle. A croire qu’il est séduit par les petites brunettes, le Viking… Alors attention, cette fois-ci, on ne lui demande pas d’être (juste) musclé, ni humaniste, mais aussi d’avoir un coeur d’artichaut. Il en est bien affaiblit le grand gaillard. Son jeu aussi. Mirror, Mirror on the wall est lui quasi transparent. On a beau le voir, planté là, imposant de son reflet d’or, pour autant … il aurait pu être ailleurs, ca n’aurait pas été bien grave. C’est comme le bon “Prince” qui n’est plus que simple fils de Duc et qui, à part vouloir jouer au docteur avec la Princesse, ne sert plus à grand chose. Par contre, les septs nains, et les acteurs choisis (Bob Hoskins, Ian McShane, Toby Jones, Eddy Marsan, Nick Frost, …), sont tout bonnement parfaits dans leurs rôles. Par contre, si vous vous mettez à siffloter en vous remettant au boulot (getting back to/from work), vous risquez de vous faire décapiter par Grincheux. Au final, une affiche prometteuse pour nous oublier la version colorisée avec Julia Roberts, un casting qui serait parfait avec une autre Blanche Neige, de beaux écrans, une bande son bien sympa, des nains sur puissants … Ce film avait tout pour être un bon. Mais l’actrice et l’adaptation en lui même du rôle de Blanche Neige font tâche et pourraient gâcher le film. Heureusement, la reine Ravenna nous permet de passer un bon moment et compense ce raté. Au passage, pour ceux que ca intéresse, un peu de culture, ca ne fait pas de mal donc on demande à notre ami Wikipedia.

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