A la question “qui sont nos créateurs ?”, il est maintenant dans la culture populaire de croire que nos anciennes civilisations avait la réponse : nos dieux-créateurs étaient des extraterrestres. Dans ces conditions, si vous trouvez la route pour aller leur passer un petit coucou, pourquoi ne pas le faire ? C’est ce que nous propose Ridley Scott.

Comment parler de la polémique du film sans spoiler ou sans critique les cinéphiles du dimanche ? Tout simplement en une phrase : “si ca en a le goût, si ca y ressemble, si ca a la consistance et si ca vient de la même bestiole, c’est que c’en est”. Ca c’est dit. Passons. L’intro du film, j’ai mis 24 heures a réellement en comprendre tout le sens et franchement, c’est abusé. On nous la balance à la figure, on s’attend à quelque chose, puis d’un revers de main on passe à autre chose qui n’a aucun lien. Ridley, si tu me lis, c’est la première fois que tu me déboussoles et me perds ainsi : je suis surpris mais surtout déçu. Quoiqu’il en soit, l’art visuel est là : l’image est belle, l’action net, les couleurs dépaysantes, la bande son ennivrante. Mais est-ce suffisant pour nous empêcher de crier ? Pas sûr. Vingt cinq ans avant les mésaventures du Nostromo, le Prometheus part à la rencontre de nos créateurs et ne trouvera que notre fin. Découvrir ce monde de création et de destruction offre tellement de possibilité de terreur que les sentiments autres n’y trouve pas leur place. D’ailleurs, c’est le capitaine qui nous le fait remarquer : “Etes-vous humaine ?” On explore donc cette planète, les poils hérissés pour certains, les mains crispées pour d’autres, les doigts pleines du caramel des popcorns pour les derniers. Le voyage promis est là. Une jolie carte postale d’horreur spatiale que l’on se plait à voir. Mais souvenez-vous :

Dans l’espace, personne ne vous entendra crier.

Bon pour le spoil : non ce n’est pas un clin d’oeil, bande d’ignards !

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