Douglas Quaid - Total Recall{.left} Qui n’a jamais rêvé que le fruit de son imagination soit réel ? Malheureusement, il est dur de réaliser tous nos rêves. Pour autant, pourquoi ne pas s’assurer qu’ils deviennent de vrais souvenirs, gravés dans votre mémoire. C’est le business de Rekall Inc : “Dites-nous vos rêves, nous les réalisons”. Inspiré de la courte nouvelle de Philip K. Dick (We Can Remember It for You Wholesale), le film de 2012 est surtout un remake de celui de 1990 avec Schwarzy. Quelques différences nous offrent un film qui sait se distinguer de son aïeul.

Une mémoire à déprogrammer

Le premier réflexe que l’on a, est de se souvenir de la première version. Cependant, même si l’on se prend à chercher les clins d’oeil et les différences, il est plus agréable d’essayer de découvrir se film comme une nouvelle aventure, indépendante et vierge.

Pourquoi partir dans cette optique ? Simplement parce que la nouvelle de Philip K. Dick ne fait que tracer les lignes initiales de ces deux films (1 et 2), mais aussi de la série Total Recall 2070. En effet, il n’y est question que de Douglas Quaid rêvant d’aller sur Mars sans en avoir les moyens. Il s’intéresse alors à la société Rekall Inc, offrant d’implanter de faux souvenirs dans votre mémoire. Mais le service vient à déparer pour en interférant avec de vrais souvenirs enfouis. Rien de plus. Dans la version de 1990, on enchaîne sur ce que serait ce souvenir enfoui. L’action majeur se passe sur Mars, planète que notre ami body-buildé Douglas Quaid va sauver. Dans la série de 1999, il s’agit de suivre des enqueteurs dont la plupart des affaires gravitent autour de Rekall. Aujourd’hui, Douglas Quaid est de nouveau parmi nous mais vit sur une Terre divisée entre les riches britanniques et les pauvres ouvriers australiens (oui je schématise).

Bien accompagné cette fois-ci encore (spéciale dédicace à Jessica Biel pour ma part), Douglas travaille comme ouvrier sur les chaines d’assemblage de soldats-robots. Pauvre, il aspire à plus grand de son côté du globe. Surtout qu’un rêve  récurrent le perturbe, à croire que sa mémoire veut lui dire quelque chose. Une publicité pour Rekall va l’attirer dans l’usine à souvenir. De là, sa mémoire va commencer à se libérer. Et pour nous, le début d’un film au pas de course, à l’action nerveuse mais pourtant claire. Calé sur la version de 1990 en bien des points et surtout l’enchaînement des séquence, le film se dénote pourtant sur l’univers, plus proche de Blade Runner que du premier Total Recall. La partie graphique plus dans le détail mais aussi la bande son plus recherchée marquent là encore des différences avec le précédent. Mais le remake se veut aussi un hommage au travail accompli par le passé et les clins d’oeil se multiplient. On finit par se faire transporter dans ce film à grandes prétentions dans une aventure sous crack mêlant action dynamique, thème inspirant et jolie plastique. Cependant, les nombreux faux raccords pourraient causer du tord au film si l’on y fait trop attention. Reste qu’il m’avait fait peur à son annonce, mais qu’il a presque su me faire oublier l’espace de deux heures le précédent film. Un bon moment qui aurait pu être exceptionnel avec un travail mieux fini, remake oblige.

P.S. : une fille pourrait-elle m’expliquer à quoi cela sert-il de mettre une culotte blanche presque transparente par dessus un string blanc ?

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